Histoire du raku


Création Raku

L’origine du raku est due à un potier chinois ou coréen appelé AMEYA né en 1483. Il arrive à Kyoto vers 1516. Son fils CHOJIRO (1516-1590) est le fondateur du style Raku-Yaki. Sa rencontre avec un grand Maître de la cérémonie du thé SEN NO RIKYU l’amène à créer des bols à thé (Chawan).


Création Raku

 

 

Empreints de l’influence zen, les bols ne devaient pas détourner l’attention par leur beauté ou leur raffinement. Chojiro produisit exclusivement des bols d’aspect simple et sans décoration, qui reflétaient les idéaux du wabi (beauté trouvée dans la simplicité et la sobriété). C’est en perpétuant le travail de son père que Jokyo fils de chojiro reçut un sceau d’or de la part du Shogun Toyotomi Hideyoshi. Il lui offrit donc l’enseigne de Maison des Bols à Thé de qualité impériale de Raku et l’autorisa à rajouter à son nom l’idéogramme RAKU ; un terme difficilement traduisible mais dont le sens principal est « plaisir », « joie », « confort ».

 

 

Il semblerait donc que le terme Raku ne désignait pas une technique mais une dynastie de potier Japonais. De 1580 à nos jours, la famille Raku continue de perpétuer l’œuvre de son illustre ancêtre. La quatorzième génération est représentée par Kichizaemon.


Technique du Raku

 

Il y a d’abord la terre. Elle est spéciale. On parle de terre chamotée, c'est-à-dire qu’elle comporte des grains de matière sèche, ce qui lui permettra de supporter le choc thermique au moment du défournement. Ensuite on peut dire que la technique du raku est un procédé de cuisson à basse température ainsi que le résultat d’une technique d’émaillage. Les pièces incandescentes peuvent être enfumées, trempées dans l’eau, brûlées ou laissées à l’air libre suivant l’effet recherché.

Technique du Raku feu en fusion

Création Raku

 

Au commencement, il y a la fabrication à proprement dit de l’objet. Après un séchage qui peut aller de quelques heures à plusieurs jours, voire plusieurs semaines,  il faut procéder à une première cuisson (biscuitage) de 900 à 1000° environ. Cette première étape peut durer plusieurs heures, car elle doit être lente.


Ensuite, on procède à l’émaillage, puis on place les pièces dans un four qui montera progressivement en température. On sort les pièces du four à environ 1000°. Très rapidement, elles sont recouvertes de matières inflammables naturelles comme de la sciure de bois afin d’en empêcher la combustion en limitant l’apport d’oxygène au contact de l’émail en fusion. Cette phase est la réaction d’oxydo-réduction au cours de laquelle apparaissent les couleurs plus ou moins métallisées, les craquelures ainsi que l’effet d’enfumage de la terre laissée brute formant les principales caractéristiques de ce type de céramique.